Exigences d'efficacité énergétique dans le secteur résidentiel au Marocanalys et comparaison avec l'Espagne

  1. AJNAH MERINI HAYANI, IKRAM
Dirigida per:
  1. María del Socorro García Cascales Directora
  2. Ángel Molina García Codirector

Universitat de defensa: Universidad Politécnica de Cartagena

Fecha de defensa: 20 de de setembre de 2023

Tribunal:
  1. Pedro Juan Martínez Beltrán President
  2. Francisco Vera García Secretari
  3. Mohamed Ahachad Vocal

Tipus: Tesi

Resum

Le changement climatique représente l'un des défis les plus pressants auxquels notre planète est confrontée. Les émissions de gaz à effet de serre résultant de la combustion d'énergies fossiles ont entraîné une augmentation de la température mondiale, des phénomènes météorologiques extrêmes, de la fonte des glaciers et de l'élévation du niveau de la mer. Pour lutter contre ces conséquences dévastatrices, il est essentiel de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et de faire la transition vers des sources d'énergie plus propres et durables. C'est là que l'efficacité énergétique et l'utilisation des sources d'énergie renouvelable entrent en jeu. En combinant ces deux approches, nous pouvons réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre, ralentir le réchauffement climatique et préserver notre environnement pour les générations futures. À cet égard, le Maroc a élaboré une politique énergétique fondée sur une transition vers une économie verte, de sorte qu’il a lancé plusieurs projets d’énergies renouvelables, de la même manière que des orientations stratégiques pour l’efficacité énergétique. Par ailleurs, le pays a développé son cadre législatif et réglementaire en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique pour atteindre ses objectifs et honorer ses engagements internationaux. En effet, le gouvernement marocain est très ambitionné plus que jamais d’atteindre des économies d’énergie de l’ordre de 20% à l’horizon de 2030 en mettant en place des plans d’efficacité énergétique dans les secteurs énergivores à savoir ; le transport, le bâtiment et l’industrie. En revanche, lors du lancement, en 2009, de sa stratégie d’efficacité énergétique, le Maroc avait comme objectif de réaliser des économies d'énergie de l’ordre de 12%. Cependant, les résultats ont été décevants, atteignant seulement 6,5%. Afin de combler ce retard et éviter de nouveaux échecs, le pays a redoublé ses efforts pour atteindre ses objectifs. Des mesures réglementaires plus strictes ont été mises en place, incitant les entreprises et les particuliers à adopter des technologies écoénergétiques. De plus, d'importants investissements ont été réalisés dans les énergies renouvelables, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles. Malgré ces efforts, le chemin reste à parcourir pour atteindre pleinement les objectifs escomptés en matière d'efficacité énergétique et surtout pour le secteur du bâtiment considéré comme deuxième consommateur d’énergie après le transport. Cette thèse vise à réaliser une analyse comparative des exigences de la réglementation thermique des bâtiments et des mesures d’efficacité énergétique applicables dans ce secteur, et ce entre le Maroc et l’Union européenne d’une part, et le Maroc et l’Espagne, d’autre part dans l’objectif est de rattraper le retard en apportant des améliorations considérables pouvant aider le Maroc a réaliser les objectifs de sa transition énergétique. En effet, suite à une enquête réalisée auprès de plusieurs architectes marocains, membres du Conseil National de l'Ordre des architectes du Maroc, ainsi que du Conseil régional de l’Ordre des architectes de Rabat et de Tanger, le retard de la mise en application de la réglementation en vigueur a pu être démontré. D’où l’intérêt que le Maroc puisse bénéficier de l’expérience réussie de l’Espagne en matière de l’efficacité énergétique dans les bâtiments. Suite à une étude comparative des exigences réglementaires espagnoles et marocaines pour le bâtiment dans deux villes appartenant à deux zones climatiques similaires ; à savoir Tanger (Maroc) et Algésiras (Espagne), nous avons montré l’importance du renforcement des exigences marocaines dans la réalisation des objectifs de sa transition énergétique. Ains, i nous avons précisé les actions à réaliser et la méthodologie à suivre. En conclusion de la thèse, des propositions et recommandations ont été faites au gouvernement marocain pour une meilleure application de l’efficacité énergétique dans les bâtiments, toujours dans le cadre de la mise en oeuvre des objectifs fixés pour 2030. Une proposition d’un nouveau zonage climatique au Maroc est également faite dans ce chapitre, basée sur la méthodologie utilisée en Espagne, établie dans le Code Technique de la Construction, qui sera abordée de manière plus détaillée dans des futurs travaux.